Quand la perte de vue isole : l’impact du handicap sensoriel sur le lien social

Perdre de la vue ne touche pas seulement la lecture, la conduite ou le travail. Cela bouscule aussi les liens affectifs et sociaux : on sort moins, on évite les lieux inconnus, on a peur de déranger… À terme, l’isolement s’installe. De nombreuses études confirment que les personnes en situation de déficience visuelle présentent davantage de solitude, d’anxiété et de dépression que la population générale. Une étude publiée dans JAMA Ophthalmology (2024) associe la déficience visuelle à l’isolement social et aux symptômes dépressifs : un adulte sur quatre touché par une perte visuelle rapporte de l’anxiété ou une dépression. L’engrenage est compréhensible : la vision baisse, les sorties diminuent, le lien social se raréfie, la santé mentale se dégrade.

Parce qu’ils portent eux aussi une charge émotionnelle, les proches aidants sont également impactés : plusieurs travaux montrent un niveau de fardeau élevé et davantage de symptômes dépressifs chez les aidants de personnes avec déficience visuelle.

Pour autant, l’engrenage dépressif n’est pas une fatalité. Des approches existent pour définir un projet de vie adapté à la nouvelle situation et mettre en œuvre des solutions. Cela peut prendre la forme de formations, comme celles dispensées par les instructeurs en locomotion, ou de l’adaptation du lieu de vie, avec l’appui d’un ergothérapeute.

La déficience visuelle n’oblige pas à s’isoler. Avec un repérage précis des besoins, des ajustements ciblés et un accompagnement bienveillant et structuré, il est possible de recréer des ponts : revoir des amis, retourner à une activité associative, reprendre des trajets quotidiens en sécurité.

Vous êtes aidant, professionnel de santé ou personne concernée par une déficience visuelle ?  Du lundi au vendredi, 9h30–17h30, le numéro vert de l’ARRADV (appel gratuit) vous oriente vers les solutions et les professionnels de proximité dont vous avez besoin : 0800 813 810.

Conduite et handicap visuel : sécurité et autonomie en question

La conduite est synonyme de liberté, mais elle suppose aussi de solides capacités visuelles. En France, la Prévention Routière estime qu’environ 20 % des accidents de la route sont liés à une mauvaise vision, souvent non corrigée.

C’est pourquoi, selon la réglementation, l’acuité visuelle doit être d’au moins 5/10 pour les deux yeux (avec ou sans correction) pour obtenir ou conserver son permis. Pourtant, de nombreuses personnes découvrent tardivement une déficience visuelle, parfois lors d’un contrôle médical ou après un accident évité de justesse.

Certaines pathologies comme le glaucome, la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) ou la rétinopathie diabétique peuvent altérer la vision périphérique, la perception des contrastes ou l’adaptation à l’éblouissement. Ces troubles ne se manifestent pas toujours par une baisse nette de l’acuité, mais réduisent pourtant la sécurité au volant. Les seniors sont particulièrement concernés, mais des personnes plus jeunes peuvent aussi être impactées.

Parfois, la personne ne mesure pas les risques qu’elle prend ou qu’elle fait courir aux autres usagers de la route. 

Au-delà de ces situations, le handicap visuel ne doit pas être vécu comme une condamnation à renoncer à toute mobilité. Des aides techniques (verres filtrants, systèmes d’alerte), l’adaptation des trajets et, dans certains cas, des solutions alternatives comme le transport accompagné permettent de préserver autonomie et sécurité.Chaque situation est différente : un trouble visuel ne signifie pas automatiquement la fin de la conduite. Si vous souhaitez en savoir plus, contactez le numéro vert de l’ARRADV : 0 810 013 010. Nos conseillers prennent le temps d’analyser votre cas et de vous orienter vers les professionnels de santé et dispositifs adaptés, près de chez vous.

Rentrée scolaire et handicap visuel : accompagner les enfants au mieux

Les troubles visuels pèsent fortement sur l’acquisition des connaissances. Une étude britannique de 2020, menée sur plus de 10 000 élèves, a montré que les enfants en difficulté scolaire présentaient trois fois plus de troubles de la vision binoculaire que leurs camarades (20 % contre 7 %).

La vision freine l’apprentissage, c’est un fait. Mais il est essentiel que chaque enfant comprenne que les portes ne sont pas fermées. En Pologne, par exemple, environ 20 % des étudiants malvoyants ou aveugles accèdent à l’enseignement supérieur, souvent grâce à des dispositifs de soutien, des stratégies d’adaptation et une forte motivation. Cela démontre que, loin d’être un obstacle infranchissable, le handicap visuel peut être compensé efficacement, à condition de bénéficier d’un accompagnement approprié.

La loi française de 2005, renforcée par ses prolongements récents, consacre le droit à une école inclusive pour tous les enfants, quels que soient leurs besoins. Pour les élèves malvoyants, cela signifie la possibilité d’une scolarisation en milieu ordinaire avec un environnement adapté et du matériel spécialisé, comme des  livres en gros caractères, des supports audiovisuels et des aides techniques numériques. Mais il est tout aussi important de soutenir et d’encourager l’enfant à croire en ses capacités et à avancer, malgré les obstacles.

Chaque situation est unique. Pour bénéficier d’un accompagnement sur mesure, le numéro vert de l’ARRADV est à votre disposition. Nos conseillers prennent le temps d’écouter votre situation, d’identifier vos besoins spécifiques et de vous orienter vers les dispositifs et professionnels les plus proches et les plus pertinents.

L’impact du réchauffement climatique sur la vision

La hausse des températures n’est pas seulement une menace pour notre environnement : il pèse aussi sur notre santé visuelle.  Nos yeux sont eux aussi vulnérables aux températures extrêmes. Avec le réchauffement climatique, la question n’est plus anecdotique : plusieurs études mettent en évidence un lien direct entre chaleur et troubles oculaires.

La rétine en première ligne

Une vaste étude menée à Taïwan, publiée dans Eye en 2023, a suivi l’évolution de milliers de patients sur plus de dix ans. Elle révèle une augmentation significative des cas de décollement de rétine lors des épisodes de forte chaleur (Nature, 2023). Même si le mécanisme exact reste à élucider, les chercheurs suggèrent que la chaleur pourrait fragiliser les tissus et modifier la circulation sanguine oculaire.

Plus de risques d’inflammations et d’affections de surface

Les températures élevées s’accompagnent aussi d’une recrudescence de pathologies de surface comme la conjonctivite ou la kératite. Une revue parue en 2024 dans The Lancet Planetary Health souligne que les conditions climatiques extrêmes (canicules, sécheresse, pollution associée) favorisent ces affections, souvent bénignes mais très gênantes au quotidien. Les UV intenses jouent également un rôle, en augmentant les cas de photokératite (brûlure de la cornée par le soleil).

Des inégalités face aux canicules

Tout le monde n’est pas touché de la même manière. Les personnes âgées, dont le film lacrymal se renouvelle moins bien, sont particulièrement exposées aux sécheresses oculaires chroniques. Les enfants filtrent moins bien les UV avec leurs cristallins encore transparents, et voient donc leurs yeux plus vulnérables. Enfin, les personnes déjà malvoyantes ou souffrant de maladies chroniques de l’œil (glaucome, DMLA) subissent plus fortement l’impact de la chaleur, chaque gêne visuelle venant accentuer leurs difficultés.

Un travail américain, publié en 2023 dans JAMA Ophthalmology, a même montré que vivre dans des zones où la température moyenne annuelle dépasse 15,5 °C augmentait de 44 % le risque de déficience visuelle sévère chez les plus de 65 ans (PubMed, 2023). Une statistique qui fait écho au réchauffement global.

De la sécheresse oculaire aux maladies plus graves comme le décollement de rétine, la chaleur multiplie les risques. Pour savoir comment vous protéger selon votre âge, vos antécédents et votre situation particulière, le numéro vert de l’ARRADV est à votre écoute. Du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30, nos conseillers prennent le temps d’évaluer chaque cas et vous orientent vers les solutions et les professionnels les plus adaptés près de chez vous.

Chaleur excessive, déplacements, imprévus : comment rester serein l’été quand on est en situation de handicap visuel ?

L’été, tout semble plus léger… sauf quand les imprévus s’en mêlent. Canicule, signalétique effacée par le soleil, climatisation en panne, retards de transports : pour les personnes en situation de handicap visuel, ces aléas peuvent vite devenir source de stress ou de désorientation.

Pour mieux les anticiper, quelques réflexes peuvent faire la différence. Avant un déplacement, pensez à signaler votre besoin d’assistance, à prévoir un itinéraire alternatif et à repérer les lieux de fraîcheur accessibles autour de vous.

Chez soi ou en vacances, un logement bien aménagé est essentiel. Pour une personne en situation de handicap visuel, cela signifie une circulation fluide, une signalétique tactile ou contrastée, mais aussi des protections efficaces contre la chaleur : volets, rideaux occultants, ventilateur ou climatisation fonctionnelle, accès à de l’eau fraîche…

Vous êtes directement concerné(e), aidant ou professionnel de santé, et vous ne savez pas vers qui vous tourner pour poser vos questions ou trouver un relais près de chez vous ?  L’ARRADV est là pour vous accompagner, vous conseiller et vous orienter vers les bons interlocuteurs.

Appelez notre numéro vert : 0 800 013 010, service gratuit, du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30.

Lumière d’été : quand voir devient plus difficile

L’été se prolonge et, après la canicule, la chaleur reste écrasante. Mais ce n’est pas tout : la lumière, plus intense qu’à d’autres moments de l’année, devient elle aussi un facteur de gêne important, voire un véritable obstacle. Pour les personnes en situation de handicap visuel, ou sous certains traitements médicaux, la gestion de la lumière peut virer au parcours du combattant.

L’éblouissement, en particulier, devient difficile à gérer. Il survient lorsque l’œil reçoit trop de lumière ou que les contrastes lumineux sont trop forts. Résultat : inconfort, fatigue visuelle, baisse temporaire de l’acuité… et une désorientation accentuée pour ceux qui s’aident d’une canne blanche. Repérer les reliefs, les obstacles ou les passages piétons peut alors devenir très compliqué.

À cela s’ajoute un autre effet moins connu : certaines molécules médicamenteuses — comme des antibiotiques, anti-inflammatoires ou anxiolytiques — augmentent la sensibilité à la lumière. Sous l’effet de la chaleur, ces traitements peuvent aussi provoquer une sécheresse oculaire, des picotements ou une sensation de brûlure.

Comment se protéger sans se couper du monde ?

Quelques précautions simples peuvent améliorer le quotidien. Portez des lunettes de soleil avec filtres UV certifiés, même en ville ou à l’ombre. Lorsque c’est possible, privilégiez les déplacements tôt le matin ou en fin de journée. Évitez les zones trop contrastées (forte lumière / ombre), qui perturbent l’adaptation visuelle.

Si vous prenez un traitement, assurez-vous qu’il n’a pas d’effets secondaires liés à la lumière ou à la chaleur. En cas de doute, lisez attentivement la notice ou demandez conseil à un professionnel de santé.

Enfin, l’hydratation joue un rôle essentiel : elle aide à réguler la température corporelle, mais aussi à éviter la sécheresse oculaire accentuée par la chaleur.

La lumière n’est pas un ennemi pour tous, mais elle peut l’être pour vous Ce qui est agréable pour la majorité, le soleil, les longues journées, la clarté,  peut devenir une véritable difficulté pour d’autres. Quand la lumière fatigue, gêne ou désoriente, il est important d’être entendu et accompagné.

Vous êtes concerné(e) par un handicap visuel ? Vous êtes aidant ou professionnel de santé ?  L’ARRADV est à votre disposition pour vous écouter, vous conseiller et vous orienter. Appelez notre numéro vert : 0 800 013 010.  Un service gratuit, anonyme et accessible, dédié aux personnes en situation de handicap visuel, à leurs proches et aux professionnels.

Sortir, voir du monde, vivre : la basse vision ne doit pas rimer avec isolement

Perdre une partie de sa vision, c’est souvent perdre plus que la vue. C’est aussi, parfois, perdre confiance, l’envie de sortir, d’aller vers les autres. Peu à peu, on évite les lieux très fréquentés, on reste chez soi, on se replie… et l’isolement s’installe, souvent sans prévenir.
Mais ce cercle n’est pas une fatalité. Aujourd’hui, de nombreuses solutions existent pour construire un nouveau projet de vie, retrouver le plaisir de bouger, d’échanger, de vivre pleinement. Encore faut-il savoir comment s’adapter.

Retrouver son autonomie passe souvent par la possibilité de se déplacer en toute sécurité. De nombreuses villes proposent aujourd’hui des transports adaptés aux personnes malvoyantes : services à la demande, accompagnement en gare, plans tactiles, annonces sonores dans les transports en commun…

Des aides simples comme certaines applications mobiles (guidage piéton, lecture vocale des panneaux ou annonces d’arrêts) permettent aussi de gagner en sérénité. L’essentiel est de trouver ce qui fonctionne pour vous, à votre rythme.

La technologie, elle aussi, peut redonner de l’élan. Tablettes ou téléphones adaptés permettent de passer des appels, suivre l’actualité, échanger avec ses proches ou même rejoindre des groupes de discussion. Certaines personnes choisissent aussi la visioconférence pour participer à des ateliers, des activités culturelles ou des réunions associatives, sans avoir à sortir de chez elles. Ce n’est pas un renoncement : c’est une autre façon de rester présent dans le monde.

Quand la vue baisse, il ne s’agit pas d’abandonner ses envies, mais de les réinventer. Reprendre la marche adaptée, aller au marché, renouer avec une passion, visiter un proche, planifier un voyage… Ce sont ces petits projets qui donnent du sens au quotidien.

Mais pour les concrétiser, l’accompagnement est essentiel. Par les proches, bien sûr, mais surtout par des professionnels formés à la basse vision, capables de vous orienter vers les bons outils, les bonnes ressources, les bons gestes.Vous êtes professionnel, aidant ou déficient visuel ? Vous avez des questions ou besoin de conseils personnalisés pour adapter le quotidien ? N’hésitez pas à nous contacter au 0800 013 010 (appel gratuit depuis un poste fixe ou portable).

Même avec une basse vision, vous avez toute votre place en cuisine !

Quand la vue baisse, la cuisine peut vite devenir source de stress, voire de danger. Mais ce n’est pas une raison pour y renoncer. Il suffit d’adapter un peu l’environnement, d’accepter de prendre son temps… et de continuer à se faire plaisir. Parce que cuisiner, ce n’est pas seulement préparer à manger : c’est aussi bouger, sentir, écouter, goûter, partager.

Il peut suffire de quelques ajustements pour que la cuisine redevienne un lieu sûr, simple et accueillant. 

La lumière est la première aide à prendre en compte. Une cuisine bien éclairée, c’est une cuisine où l’on voit ce que l’on fait. Si certaines zones sont un peu dans l’ombre, il suffit parfois d’ajouter un éclairage adapté pour y voir plus clair, sans éblouir.

On peut aussi jouer avec les contrastes: par exemple, utiliser une planche noire pour couper des oignons, une planche claire pour trancher des tomates… Quand les objets ressortent bien sur leur support, les gestes deviennent plus sûrs, plus faciles.

Côté organisation, la clé, c’est la simplicité. Garder chaque chose à sa place, toujours la même, permet de retrouver facilement ses repères. Des étiquettes en gros caractères, des pots transparents, ou même un simple élastique autour du pot de sel pour ne pas le confondre avec le sucre… Ces astuces rendent la cuisine plus lisible, presque intuitive.

Il y a bien sûr aussi la question de la sécurité. Mieux vaut utiliser des ustensiles stables, comme des poêles à manche long, faciles à manipuler. Si vous avez le choix, une plaque à induction réduit les risques de brûlure une fois éteinte.

En fin de compte, l’important, c’est de pouvoir continuer à faire ce que l’on aime. Préparer un repas simple, goûter une sauce, sentir une herbe fraîche… La cuisine reste un lieu de plaisir, même avec une vision réduite. Il suffit parfois de quelques bonnes idées pour qu’elle le redevienne pleinement.

Mais un accompagnement est nécessaire. Par les proches, bien sûr, mais surtout par des professionnels formés à la basse vision, capables de vous orienter vers les bons outils, les bonnes ressources, les bons gestes (par exemple, un ergothérapeute).Vous êtes aidant ou déficient visuel ? Vous avez des questions ou besoin de conseils personnalisés pour adapter votre quotidien ? N’hésitez pas à nous contacter au 0800 013 010 (appel gratuit depuis un poste fixe ou portable).

Déficience visuelle : avez-vous connaissance des avantages fiscaux auxquels vous avez droit ?

Si vous êtes en situation de handicap visuel ou si vous accompagnez une personne concernée, il est important de savoir que des dispositifs fiscaux spécifiques existent pour alléger votre imposition. Pourtant, beaucoup de personnes ne sont pas informées de ces droits.

Les contribuables titulaires d’une carte d’invalidité (ou d’une carte mobilité inclusion portant la mention « invalidité ») ou bénéficiant de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’une demi-part fiscale supplémentaire pour le calcul de leur impôt sur le revenu. Cette mesure peut avoir un impact significatif sur le montant à payer. Par ailleurs, des réductions ou exonérations de taxe d’habitation et de taxe foncière sont également possibles, selon votre situation et vos ressources.

Pour accéder à ces aides, il est essentiel d’informer votre centre des impôts de votre situation en joignant un justificatif : la notification de l’AAH ou la carte d’invalidité. Ces démarches sont parfois complexes, surtout lorsqu’on les découvre pour la première fois.

C’est pourquoi l’ARRADV met à votre disposition un Centre d’Appel et de Conseil sur la Déficience Visuelle, accessible gratuitement. Que vous soyez directement concerné ou aidant, nos conseillers sont là pour vous orienter, vous informer sur vos droits, et vous accompagner dans vos démarches. Ils peuvent également vous expliquer comment faire une demande de carte d’invalidité ou de l’AAH, et vous aider à mieux comprendre les étapes administratives à suivre.Pour toute question ou besoin d’accompagnement, n’hésitez pas à nous contacter au 0800 013 010. L’appel est gratuit, depuis un fixe comme depuis un mobile.

Chutes chez les seniors : et si c’était un problème de vue ?

Chaque année, des milliers de personnes âgées chutent à leur domicile. C’est l’un des premiers motifs d’hospitalisation après 75 ans. Et dans près d’un cas sur trois, un trouble visuel non identifié en est la cause.

Ces accidents, souvent évitables, peuvent bouleverser une vie : fracture, perte d’autonomie, entrée en institution, peur de sortir… Et pourtant, ces risques sont encore trop peu associés à la déficience visuelle.

Voir moins bien, c’est aussi vivre moins libre
Les troubles de la vision liés à l’âge progressent souvent sans faire de bruit. On s’habitue à contourner un obstacle, à allumer une lampe supplémentaire, à lire de moins en moins… jusqu’au jour où un mauvais appui ou un meuble mal évalué fait basculer la personne.

Mais la chute n’est que la conséquence visible d’un mal plus profond : la perte de repères, la difficulté à se mouvoir dans son propre logement, la fatigue d’avoir à compenser en permanence. À la longue, cela use. On évite les déplacements, on limite les interactions, on s’isole. L’autonomie recule, sans que l’on s’en rende toujours compte.

La déficience visuelle peut se manifester de façon discrète et être confondue avec d’autres troubles liés à l’âge. C’est pourquoi il est essentiel d’être attentif à certains comportements ou attitudes inhabituels.

Une personne qui ne reconnaît plus les visages familiers, qui trébuche souvent, qui semble hésitante dans ses gestes ou qui évite des activités qu’elle appréciait (comme la lecture, le bricolage ou les jeux de société), peut tout simplement être en train de perdre la vue.

Parfois, le besoin d’un éclairage très fort ou, à l’inverse, l’évitement des lieux trop lumineux peut aussi être révélateur. De même qu’une difficulté à lire, à écrire droit, à utiliser un téléphone ou une télécommande. Ces signes passent souvent inaperçus ou sont mis sur le compte de « la vieillesse ». Pourtant, il est possible d’agir.

Trop souvent, on suspecte d’abord un début d’Alzheimer, une baisse de moral ou une fatigue passagère. Mais avant d’envisager le pire, il faut penser à une cause plus simple et plus fréquente : la baisse de la vision.

Un bilan visuel adapté peut suffire à comprendre, à prévenir les risques et à mettre en place des aides simples qui permettent de maintenir l’autonomie.

Si vous êtes concerné, ou si vous accompagnez un proche dont le comportement a changé, n’attendez pas. Repérer une perte de vision, c’est souvent éviter une chute, un accident, un isolement. C’est redonner confiance, liberté et dignité.

L’ARRADV est là pour vous accompagner.
Nos conseillers vous écoutent, vous informent et vous guident dans vos démarches.
📞 Appelez notre numéro vert : 0 800 013 010
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Parce qu’un regard peut changer toute une vie.