L’été, tout semble plus léger… sauf quand les imprévus s’en mêlent. Canicule, signalétique effacée par le soleil, climatisation en panne, retards de transports : pour les personnes en situation de handicap visuel, ces aléas peuvent vite devenir source de stress ou de désorientation.
Pour mieux les anticiper, quelques réflexes peuvent faire la différence. Avant un déplacement, pensez à signaler votre besoin d’assistance, à prévoir un itinéraire alternatif et à repérer les lieux de fraîcheur accessibles autour de vous.
Chez soi ou en vacances, un logement bien aménagé est essentiel. Pour une personne en situation de handicap visuel, cela signifie une circulation fluide, une signalétique tactile ou contrastée, mais aussi des protections efficaces contre la chaleur : volets, rideaux occultants, ventilateur ou climatisation fonctionnelle, accès à de l’eau fraîche…
Vous êtes directement concerné(e), aidant ou professionnel de santé, et vous ne savez pas vers qui vous tourner pour poser vos questions ou trouver un relais près de chez vous ? L’ARRADV est là pour vous accompagner, vous conseiller et vous orienter vers les bons interlocuteurs.
Appelez notre numéro vert : 0 800 013 010, service gratuit, du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30.
L’été se prolonge et, après la canicule, la chaleur reste écrasante. Mais ce n’est pas tout : la lumière, plus intense qu’à d’autres moments de l’année, devient elle aussi un facteur de gêne important, voire un véritable obstacle. Pour les personnes en situation de handicap visuel, ou sous certains traitements médicaux, la gestion de la lumière peut virer au parcours du combattant.
L’éblouissement, en particulier, devient difficile à gérer. Il survient lorsque l’œil reçoit trop de lumière ou que les contrastes lumineux sont trop forts. Résultat : inconfort, fatigue visuelle, baisse temporaire de l’acuité… et une désorientation accentuée pour ceux qui s’aident d’une canne blanche. Repérer les reliefs, les obstacles ou les passages piétons peut alors devenir très compliqué.
À cela s’ajoute un autre effet moins connu : certaines molécules médicamenteuses — comme des antibiotiques, anti-inflammatoires ou anxiolytiques — augmentent la sensibilité à la lumière. Sous l’effet de la chaleur, ces traitements peuvent aussi provoquer une sécheresse oculaire, des picotements ou une sensation de brûlure.
Comment se protéger sans se couper du monde ?
Quelques précautions simples peuvent améliorer le quotidien. Portez des lunettes de soleil avec filtres UV certifiés, même en ville ou à l’ombre. Lorsque c’est possible, privilégiez les déplacements tôt le matin ou en fin de journée. Évitez les zones trop contrastées (forte lumière / ombre), qui perturbent l’adaptation visuelle.
Si vous prenez un traitement, assurez-vous qu’il n’a pas d’effets secondaires liés à la lumière ou à la chaleur. En cas de doute, lisez attentivement la notice ou demandez conseil à un professionnel de santé.
Enfin, l’hydratation joue un rôle essentiel : elle aide à réguler la température corporelle, mais aussi à éviter la sécheresse oculaire accentuée par la chaleur.
La lumière n’est pas un ennemi pour tous, mais elle peut l’être pour vous Ce qui est agréable pour la majorité, le soleil, les longues journées, la clarté, peut devenir une véritable difficulté pour d’autres. Quand la lumière fatigue, gêne ou désoriente, il est important d’être entendu et accompagné.
Vous êtes concerné(e) par un handicap visuel ? Vous êtes aidant ou professionnel de santé ? L’ARRADV est à votre disposition pour vous écouter, vous conseiller et vous orienter. Appelez notre numéro vert : 0 800 013 010. Un service gratuit, anonyme et accessible, dédié aux personnes en situation de handicap visuel, à leurs proches et aux professionnels.
Perdre une partie de sa vision, c’est souvent perdre plus que la vue. C’est aussi, parfois, perdre confiance, l’envie de sortir, d’aller vers les autres. Peu à peu, on évite les lieux très fréquentés, on reste chez soi, on se replie… et l’isolement s’installe, souvent sans prévenir. Mais ce cercle n’est pas une fatalité. Aujourd’hui, de nombreuses solutions existent pour construire un nouveau projet de vie, retrouver le plaisir de bouger, d’échanger, de vivre pleinement. Encore faut-il savoir comment s’adapter.
Retrouver son autonomie passe souvent par la possibilité de se déplacer en toute sécurité. De nombreuses villes proposent aujourd’hui des transports adaptés aux personnes malvoyantes : services à la demande, accompagnement en gare, plans tactiles, annonces sonores dans les transports en commun…
Des aides simples comme certaines applications mobiles (guidage piéton, lecture vocale des panneaux ou annonces d’arrêts) permettent aussi de gagner en sérénité. L’essentiel est de trouver ce qui fonctionne pour vous, à votre rythme.
La technologie, elle aussi, peut redonner de l’élan. Tablettes ou téléphones adaptés permettent de passer des appels, suivre l’actualité, échanger avec ses proches ou même rejoindre des groupes de discussion. Certaines personnes choisissent aussi la visioconférence pour participer à des ateliers, des activités culturelles ou des réunions associatives, sans avoir à sortir de chez elles. Ce n’est pas un renoncement : c’est une autre façon de rester présent dans le monde.
Quand la vue baisse, il ne s’agit pas d’abandonner ses envies, mais de les réinventer. Reprendre la marche adaptée, aller au marché, renouer avec une passion, visiter un proche, planifier un voyage… Ce sont ces petits projets qui donnent du sens au quotidien.
Mais pour les concrétiser, l’accompagnement est essentiel. Par les proches, bien sûr, mais surtout par des professionnels formés à la basse vision, capables de vous orienter vers les bons outils, les bonnes ressources, les bons gestes.Vous êtes professionnel, aidant ou déficient visuel ? Vous avez des questions ou besoin de conseils personnalisés pour adapter le quotidien ? N’hésitez pas à nous contacter au 0800 013 010 (appel gratuit depuis un poste fixe ou portable).
Quand la vue baisse, la cuisine peut vite devenir source de stress, voire de danger. Mais ce n’est pas une raison pour y renoncer. Il suffit d’adapter un peu l’environnement, d’accepter de prendre son temps… et de continuer à se faire plaisir. Parce que cuisiner, ce n’est pas seulement préparer à manger : c’est aussi bouger, sentir, écouter, goûter, partager.
Il peut suffire de quelques ajustements pour que la cuisine redevienne un lieu sûr, simple et accueillant.
La lumière est la première aide à prendre en compte. Une cuisine bien éclairée, c’est une cuisine où l’on voit ce que l’on fait. Si certaines zones sont un peu dans l’ombre, il suffit parfois d’ajouter un éclairage adapté pour y voir plus clair, sans éblouir.
On peut aussi jouer avec les contrastes: par exemple, utiliser une planche noire pour couper des oignons, une planche claire pour trancher des tomates… Quand les objets ressortent bien sur leur support, les gestes deviennent plus sûrs, plus faciles.
Côté organisation, la clé, c’est la simplicité. Garder chaque chose à sa place, toujours la même, permet de retrouver facilement ses repères. Des étiquettes en gros caractères, des pots transparents, ou même un simple élastique autour du pot de sel pour ne pas le confondre avec le sucre… Ces astuces rendent la cuisine plus lisible, presque intuitive.
Il y a bien sûr aussi la question de la sécurité. Mieux vaut utiliser des ustensiles stables, comme des poêles à manche long, faciles à manipuler. Si vous avez le choix, une plaque à induction réduit les risques de brûlure une fois éteinte.
En fin de compte, l’important, c’est de pouvoir continuer à faire ce que l’on aime. Préparer un repas simple, goûter une sauce, sentir une herbe fraîche… La cuisine reste un lieu de plaisir, même avec une vision réduite. Il suffit parfois de quelques bonnes idées pour qu’elle le redevienne pleinement.
Mais un accompagnement est nécessaire. Par les proches, bien sûr, mais surtout par des professionnels formés à la basse vision, capables de vous orienter vers les bons outils, les bonnes ressources, les bons gestes (par exemple, un ergothérapeute).Vous êtes aidant ou déficient visuel ? Vous avez des questions ou besoin de conseils personnalisés pour adapter votre quotidien ? N’hésitez pas à nous contacter au 0800 013 010 (appel gratuit depuis un poste fixe ou portable).
Si vous êtes en situation de handicap visuel ou si vous accompagnez une personne concernée, il est important de savoir que des dispositifs fiscaux spécifiques existent pour alléger votre imposition. Pourtant, beaucoup de personnes ne sont pas informées de ces droits.
Les contribuables titulaires d’une carte d’invalidité (ou d’une carte mobilité inclusion portant la mention « invalidité ») ou bénéficiant de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’une demi-part fiscale supplémentaire pour le calcul de leur impôt sur le revenu. Cette mesure peut avoir un impact significatif sur le montant à payer. Par ailleurs, des réductions ou exonérations de taxe d’habitation et de taxe foncière sont également possibles, selon votre situation et vos ressources.
Pour accéder à ces aides, il est essentiel d’informer votre centre des impôts de votre situation en joignant un justificatif : la notification de l’AAH ou la carte d’invalidité. Ces démarches sont parfois complexes, surtout lorsqu’on les découvre pour la première fois.
C’est pourquoi l’ARRADV met à votre disposition un Centre d’Appel et de Conseil sur la Déficience Visuelle, accessible gratuitement. Que vous soyez directement concerné ou aidant, nos conseillers sont là pour vous orienter, vous informer sur vos droits, et vous accompagner dans vos démarches. Ils peuvent également vous expliquer comment faire une demande de carte d’invalidité ou de l’AAH, et vous aider à mieux comprendre les étapes administratives à suivre.Pour toute question ou besoin d’accompagnement, n’hésitez pas à nous contacter au 0800 013 010. L’appel est gratuit, depuis un fixe comme depuis un mobile.
Chaque année, des milliers de personnes âgées chutent à leur domicile. C’est l’un des premiers motifs d’hospitalisation après 75 ans. Et dans près d’un cas sur trois, un trouble visuel non identifié en est la cause.
Ces accidents, souvent évitables, peuvent bouleverser une vie : fracture, perte d’autonomie, entrée en institution, peur de sortir… Et pourtant, ces risques sont encore trop peu associés à la déficience visuelle.
Voir moins bien, c’est aussi vivre moins libre Les troubles de la vision liés à l’âge progressent souvent sans faire de bruit. On s’habitue à contourner un obstacle, à allumer une lampe supplémentaire, à lire de moins en moins… jusqu’au jour où un mauvais appui ou un meuble mal évalué fait basculer la personne.
Mais la chute n’est que la conséquence visible d’un mal plus profond : la perte de repères, la difficulté à se mouvoir dans son propre logement, la fatigue d’avoir à compenser en permanence. À la longue, cela use. On évite les déplacements, on limite les interactions, on s’isole. L’autonomie recule, sans que l’on s’en rende toujours compte.
La déficience visuelle peut se manifester de façon discrète et être confondue avec d’autres troubles liés à l’âge. C’est pourquoi il est essentiel d’être attentif à certains comportements ou attitudes inhabituels.
Une personne qui ne reconnaît plus les visages familiers, qui trébuche souvent, qui semble hésitante dans ses gestes ou qui évite des activités qu’elle appréciait (comme la lecture, le bricolage ou les jeux de société), peut tout simplement être en train de perdre la vue.
Parfois, le besoin d’un éclairage très fort ou, à l’inverse, l’évitement des lieux trop lumineux peut aussi être révélateur. De même qu’une difficulté à lire, à écrire droit, à utiliser un téléphone ou une télécommande. Ces signes passent souvent inaperçus ou sont mis sur le compte de « la vieillesse ». Pourtant, il est possible d’agir.
Trop souvent, on suspecte d’abord un début d’Alzheimer, une baisse de moral ou une fatigue passagère. Mais avant d’envisager le pire, il faut penser à une cause plus simple et plus fréquente : la baisse de la vision.
Un bilan visuel adapté peut suffire à comprendre, à prévenir les risques et à mettre en place des aides simples qui permettent de maintenir l’autonomie.
Si vous êtes concerné, ou si vous accompagnez un proche dont le comportement a changé, n’attendez pas. Repérer une perte de vision, c’est souvent éviter une chute, un accident, un isolement. C’est redonner confiance, liberté et dignité.
L’ARRADV est là pour vous accompagner. Nos conseillers vous écoutent, vous informent et vous guident dans vos démarches. 📞 Appelez notre numéro vert : 0 800 013 010 (Appel gratuit depuis un fixe ou un mobile)
Face à la perte de vision, qu’elle soit progressive ou soudaine, la vie quotidienne devient un défi. Chaque geste, aussi simple soit-il, doit être repensé. Pourtant, des solutions existent, et c’est précisément le rôle de Valérie Grangette, ergothérapeute avjiste spécialisée en déficience visuelle : accompagner ces personnes pour qu’elles retrouvent autonomie et confiance.
Après plusieurs années d’expérience et une formation spécifique, Valérie Grangette intervient auprès de personnes déficientes visuelles. Ce qui la guide ? Une approche personnalisée, adaptée à chaque situation.
« Il n’y a pas de solution toute faite. Chaque personne a son histoire, ses habitudes, ses craintes, ses envies. L’important, c’est d’écouter, de comprendre où elle en est dans son parcours, avant même de proposer des solutions. »
Dans son travail, Valérie Grangette analyse avec ses patients leurs difficultés dans la vie de tous les jours: leur histoire et leur parcours dans la déficience visuelle, puis les questionne sur leurs besoins. Qu’ont-ils mis en place qui fonctionne bien ? Pour quelles activités ont-ils plus de difficultés ? Comment réaliser cette activité avec leur potentiel visuel actuel ?
Les domaines d’activité sont variés : les activités domestiques comme la cuisine, le ménage,le bricolage, se coiffer, se maquiller, les activités de loisirs comme l’informatique, la lecture de tout support, la téléphonie …
Les propositions peuvent aller du plus simple, comme trouver la bonne clé dans son trousseau, au plus complexe, comme l’aménagement du domicile. D’autres activités demandent plus d’apprentissage (utilisation du téléphone, de l’ordinateur).
« L’objectif n’est pas de tout changer du jour au lendemain, mais d’identifier ce qui est possible, motivant et réalisable à court terme. Trop d’informations, de changements ou de propositions peuvent plutôt venir saturer et nuire à la mise en action. On avance petit à petit auprès d’une personne qui vit un mal-être lié à la modification de sa perception du monde, il ne faut pas l’oublier . “
Ce travail ne se limite pas à des solutions matérielles. Il s’agit aussi de redonner confiance, de montrer que malgré la perte de vision, un avenir est possible.
« Beaucoup de personnes pensent qu’elles ne pourront plus rien faire seules. Elles s’imaginent totalement dépendantes. Mais au fil des séances, elles réalisent qu’elles peuvent encore accomplir beaucoup de choses. Il est important de les accompagner dans cette découverte. »
L’un des enjeux majeurs est d’éviter l’isolement. Les déplacements, les interactions sociales, les loisirs sont autant d’aspects essentiels à préserver. Parfois, une simple discussion permet d’ouvrir de nouvelles perspectives.
« Souvent, les personnes sont étonnées que quelqu’un s’intéresse à leur quotidien. Que l’on prenne du temps pour préciser les difficultés concrètes, les stratégies qu’elles ont mises en place, ce qui les aide. Les personnes se dévoilent et parlent aussi de leur état d’esprit, de leurs craintes. Et au fil de l’échange, des solutions apparaissent. C’est un réel travail d’équipe. »
La déficience visuelle bouleverse une vie, mais elle ne signifie pas la fin de l’autonomie. Il existe des ressources, des aides et des accompagnements adaptés. Encore faut-il savoir qu’ils existent.Si un proche ou vous-même êtes concerné, nous sommes là à votre écoute pour vous orienter. Numéro vert national et gratuit, le 0800 013 010 est accessible du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30. nous vous apportons toutes les informations dont vous avez besoin et vous orientons vers les professionnels près de votre domicile, qui pourront vous accompagner.
Lorsque la déficience visuelle impacte la capacité de travail, elle peut entraîner une baisse de salaire. Dans cette situation, la pension d’invalidité peut constituer une aide précieuse. Son objectif est de compenser la perte de revenus des travailleurs du secteur privé confrontés à une diminution de leur activité pour des raisons de santé.
Qui peut en bénéficier ?
La pension d’invalidité est attribuée par la Caisse de Sécurité Sociale après une évaluation réalisée par un médecin-conseil. Ce dernier examine l’impact de la déficience visuelle sur l’aptitude au travail et détermine si la personne est éligible à la pension d’invalidité.
Pour pouvoir en faire la demande, il est nécessaire d’être affilié à la Sécurité sociale et d’avoir cotisé et travaillé depuis au moins un an.
Un montant calculé selon la situation
Le montant de la pension dépend du degré d’incapacité et repose sur la rémunération moyenne des dix meilleures années de salaire.
Les montants varient actuellement entre 282 et 2739 euros par mois et sont revalorisés chaque année. L’ARRADV aide les personnes concernées à mieux comprendre ces chiffres et à estimer leurs droits en fonction de leur parcours.
Comment faire une demande ?
Dans certains cas, la caisse de Sécurité sociale initie directement la démarche. Mais il est également possible d’en faire la demande soi-même, notamment sur conseil du médecin traitant.
L’ARRADV vous accompagne !
Obtenir une pension d’invalidité peut s’avérer complexe, d’autant plus que chaque situation comporte ses spécificités. C’est pourquoi l’ARRADV accompagne les personnes concernées en prenant le temps d’analyser leur situation individuelle. L’objectif est de les aider à comprendre leurs droits, à structurer leur démarche et à être orientées vers les bons interlocuteurs.
En appelant le numéro vert national et gratuit 0800 013 010, il est possible d’échanger avec un conseiller qui pourra répondre aux questions et guider chaque demandeur à chaque étape du processus. Ce service est accessible du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30.
Témoignage de Valérie Grangette, ergothérapeute spécialisée
Perdre la vue est un bouleversement total. D’un jour à l’autre, tout devient flou, incertain. Pour certains, c’est progressif, laissant le temps d’anticiper. Pour d’autres, c’est une chute brutale, un avant et un après.Et perdre la vue, c’est perdre ce sens premier qui nous informe instantanément, à distance et de façon globale de ce qui nous entoure. Dans tous les cas, il faut réapprendre à vivre autrement.
C’est dans ces moments de transition que Valérie Grangette, ergothérapeute spécialisée en déficience visuelle, intervient. Son rôle : aider ces personnes à se connaitre, à savoir parler de leurs besoins, à retrouver le chemin de l’autonomie, à élaborer des solutions afin de réinvestir leur quotidien.
« Beaucoup de personnes que j’accompagne ne savent plus comment avancer. Il y a un avant et un après, et l’après leur fait peur. Elles se demandent comment elles vont faire pour cuisiner, lire un courrier, utiliser leur téléphone, sortir de chez elles. Et surtout, si elles en seront capables. »
Dans les cas de perte de vision brutale, la sidération est totale. La personne n’a plus de projet de vie, plus de repères. L’extérieur devient menaçant, les gestes les plus simples semblent impossibles.
« Il faut d’abord prendre le temps de parler, de comprendre ce que la personne ressent, où elle en est. Ce n’est pas juste une question de matériel ou d’outils. C’est une reconstruction complète. »
Parmi ceux qui perdent la vue progressivement, certains ont une approche différente :
« Ils veulent apprendre avant de perdre complètement la vue. Ils savent que leur vision va se dégrader et veulent être prêts. Ils s’entraînent, cherchent des solutions, testent des aides techniques. Ils anticipent leur perte d’autonomie. »
Adapter, pas imposer : des solutions individualisées
L’une des clés du travail de l’ergothérapeute, c’est de trouver ensemble les solutions les plus adaptées.
« Le travail de réadaptation est un travail de sur-mesure qui nécessite du temps, une bonne communication et une bonne connaissance de l’impact de la déficience visuelle. Il est indispensable de prendre en compte les habitudes de vie, les envies, les capacités, l’environnement humain et matériel. Il ne s’agit pas d’imposer une solution. Certaines personnes sont à l’aise avec les nouvelles technologies, d’autres restent sur des solutions très simples. La personne accompagnée doit trouver l’équilibre qui est le sien. »
L’approche repose sur plusieurs axes :
Adapter le domicile : organisation des espaces, mise en place de repères sensoriels, utilisation d’un éclairage spécifique, de solutions avec contraste…
Faciliter la vie quotidienne : techniques, aides techniques (matériels) pour cuisiner, reconnaître ses vêtements, gérer ses papiers, sa santé …
Parfois il s’agit de paramétrages d’outils déjà possédés comme les applications sur les téléphones portables.
Plus qu’un simple accompagnement technique,” l’ergothérapie est une reconstruction du lien à soi et aux autres.”
« Quand on perd la vue, on a l’impression de ne plus rien pouvoir faire. Mais au fil des séances, les personnes réalisent qu’elles ont encore des capacités, qu’elles peuvent retrouver de l’autonomie. C’est un vrai déclic. Elles reprennent confiance en elles. Et progressivement, elles parviennent seules à élaborer des nouvelles stratégies dans leur quotidien.”
Certaines retrouvent rapidement un équilibre, d’autres ont besoin de plus de temps. Le plus dur reste souvent de franchir la porte et d’oser demander de l’aide.
« Il y a un moment où la personne se rend compte qu’elle peut encore avancer. Qu’il y a des solutions et qu’elle peut les trouver par elle-même. C’est là que tout commence. »
L’un des plus grands défis pour les personnes concernées est le manque d’information. Les personnes malvoyantes sont doublement pénalisées. Du fait du handicap visuel qui limite l’accès à la communication écrite (sur papier, sur les outils numériques). Et également du fait de la difficulté pour trouver l’information pertinente. Beaucoup ne savent pas qu’il existe des services d’accompagnements, des professionnels ressources, des solutions adaptées. Si vous ou un proche êtes concerné, le Numéro Vert de l’ARRADV, est là pour vous écouter et vous orienter. Numéro vert national et gratuit le 0800 013 010 est accessible du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30 vous apporte toutes les informations dont vous avez besoin et vous oriente vers les professionnels près de votre domicile, qui pourront vous guider.
Les déplacements proches de chez soi ou plus loin dans la cité sont aujourd’hui une nécessité pour rester autonome. Pour les personnes en situation de handicap visuel, des solutions adaptées existent pour se déplacer comme tout le monde. Voici quelques pistes pour découvrir les options disponibles et faire valoir vos droits.
Les transports en commun de plus en plus accessibles
Les transports en commun s’adaptent progressivement pour mieux répondre aux besoins des personnes déficientes visuelles. Aujourd’hui, de nombreuses villes proposent des annonces sonores dans les bus et métros, indiquant les arrêts, directions et l’arrivée à quai, mais aussi des balises sonores activées à l’aide d’une télécommande, pour se repérer plus facilement dans les gares. Des employés mieux formés aux handicaps, des guichets adaptés et des interfaces, tactiles et /ou vocales sont également présents pour vous informer et faciliter l’achat d’un titre de transport.
Des services sur mesure : le transport à la demande
Quand les transports classiques ne suffisent pas, des services de transports spécialisés peuvent prendre le relais pour rejoindre des lieux de soins, des espaces de commerces, des musées ou des associations. Ces solutions sont souvent accessibles à la demande sur réservation. Il est nécessaire de vous renseigner pour connaître les solutions accessibles proches de votre domicile !
Aides techniques et applications : des alliés précieux
Pour les trajets quotidiens, une personne aidante, une canne blanche ou un chien guide peuvent être utiles. Il est important de repérer les aides qui correspondent le mieux à chacun, en fonction de ses capacités et de son projet de vie. Des innovations technologiques ouvrent également la porte à de nouvelles possibilités. Des applications mobiles aident à se repérer dans les transports en commun grâce à des instructions vocales en temps réel et des balises GPS connectées simplifient la navigation dans les environnements habituels et/ou complexes.
Ces innovations apportent une ouverture sur l’autonomie et réduisent les inquiétudes et angoisses liées aux déplacements. Pour en savoir plus, faites appel à nos spécialistes, ils sont là pour vous renseigner. Vous avez des questions ou besoin d’ informations sur vos déplacements occasionnels ou réguliers ? Le Numéro Vert de l’ARRADV, 0800 013 010 (appel gratuit du lundi au vendredi, de 9h30 à 17h30), est à votre disposition pour les personnes en situation de handicap visuel, les aidants et les professionnels de santé !