L’éclairage, première aide visuelle en cas de malvoyance 

La lumière joue un rôle central dans le bien vivre des personnes malvoyantes. Le Centre d’Appel et de Conseil ARRADV rappelle les bénéfices d’un bon éclairage en cas de déficience visuelle et les points clés de son aménagement.

Confort, sécurité, bien-être… L’importance de l’éclairage pour les personnes malvoyantes

Ce n’est pas un secret, la qualité et la précision de la vision sont directement liées à la lumière. C’est d’autant plus vrai pour les personnes dont la vision est altérée. Sans un éclairage adapté à leur acuité visuelle, l’accomplissement de tâches et activités quotidiennes (lecture, écriture, reconnaissance des visages, cuisine, ménage…) devient difficile, voire impossible. Permettant une meilleure distinction des contours des objets et des obstacles, la qualité de la lumière participe également à la bonne mobilité des personnes malvoyantes, ainsi qu’à leur sécurité puisqu’elle limite les risques de chutes et d’accidents. De plus, elle contribue à créer un sentiment rassurant et de confort essentiel à leur bien-être. Que ce soit pour préserver leur autonomie, leur santé physique et émotionnelle mais également leur vie sociale, l’éclairage est une composante essentielle à la qualité de vie des personnes déficientes visuelles.

L’éclairage idéal en cas de déficience visuelle

Pour qu’une personne déficiente visuelle puisse vivre confortablement au sein de son domicile, la luminosité doit être tout particulièrement étudiée.

Pour l’éclairage de base, le plus adapté est une lampe halogène de puissance moyenne, orientée vers le plafond, permettant unéclairage vif et uniforme de chaque pièce. A ce dernier doit s’ajouter un éclairage directionnel permettant de souligner les éléments à mettre en évidence (meubles, interrupteurs, escaliers…) ainsi qu’un éclairage spécifique pour faciliter la tâche à accomplir (lecture, écriture, ménage…). Jouer sur les contrastes prononcés est notamment judicieux pour faire ressortir les points stratégiques d’un lieu de vie. Par exemple, une poignée de porte peut être peinte de couleur plus foncée que le reste de l’ouverture afin de la rendre facilement détectable. On recommande généralement un contraste d’au moins 70% entre les couleurs de deux surfaces adjacentes. Des luminaires d’appoint peuvent également être intégrés dans les endroits propices aux activités sollicitant particulièrement la vue (cuisine, salle à manger, salle de bains…).

Une attention particulière doit être accordée à l’Indice de Rendu de Couleur (IRC), qui définit la qualité de la lumière émise par une lampe : meilleur il est, plus la perception colorée est facilitée ! Il convient d’éviter les zones d’ombre, tout comme les sources d’éblouissement pouvant être causées par une surface vitrée, un éclairage mal dirigé, une surface réfléchissante ou brillante… 

Quant à la température de couleur, son choix revient à la personne malvoyante, seule à même d’apprécier le confort visuel apporté. A savoir que la température chaude (jaune) est généralement ressentie comme moins agressive que la blanche et a des effets bénéfiques chez la plupart des individus, la décrivant comme “idéale” pour créer une atmosphère “cocooning”.

Bien qu’il existe quelques règles phares pour créer un éclairage ajusté à la basse vision, une lumière qui s’avère parfaitement adaptée pour une personne pourra nécessiter quelques réglages pour une autre. Afin de concevoir l’aménagement lumineux le plus adéquat possible, les personnes malvoyantes peuvent appeler le Centre d’Appel et de Conseil de l’ARRADV pour obtenir les coordonnées d’un professionnel de la basse vision qui les aidera à faire le point sur leurs besoins et les solutions pour y répondre.

Interlocuteur clé pour les personnes malvoyantes et aveugles, le Centre d’Appel et de Conseil de l’ARRADV répond à toutes les questions liées à la déficience visuelle, délivre des conseils personnalisés à chaque appelant et les oriente vers des spécialistes qualifiés à proximité de leur domicile.