L’instructeur en locomotion est un professionnel de santé qui travaille uniquement dans le domaine de la déficience visuelle.
C’est le professionnel qui apprend à une personne déficiente visuelle à se déplacer en sécurité avec un maximum d’autonomie et d’aisance. Il est important de souligner que son travail s’adresse non seulement aux personnes aveugles, mais aussi à toutes celles dont les possibilités visuelles ne sont pas suffisantes pour leur permettre d’effectuer des déplacements en sécurité.
S’appuyant sur des acquis en psychomotricité, le travail en charge en locomotion permet :
- Le développement des différents moyens de compensation : sens de l’observation, sens de l’orientation et de la représentation mentale, utilisation des repères, de la mémoire ainsi que du raisonnement et de la réflexion logique (développement de la vision fonctionnelle lorsque le potentiel visuel est suffisant)
- L’utilisation de moyens de compensation (canne de protection si nécessaire, audition…) et donc l’utilisation de techniques bien spécifiques de locomotion (afin de traverser, repérer, s’orienter, prendre un transport en commun…) compte tenu des limites rencontrées.
Les moyens utilisés doivent assurer la protection de la personne au cours de ses déplacements, ainsi que son orientation au cours de ses trajets. En cas de cécité totale, la plupart du temps, le rééducateur en locomotion propose une canne blanche de détection. Cette canne doit être utilisée selon des techniques précises demandant un apprentissage rigoureux.
En cas de malvoyance, l’apprentissage peut concerner l’utilisation de la canne blanche comme indiqué précédemment mais aussi d’autres techniques basées sur l’écoute, la concentration…
Grâce à la locomotion, la personne déficiente visuelle pourra mieux appréhender les obstacles et les dénivellations. Par la suite, cela lui permettra de découvrir et de comprendre l’environnement, d’avoir de nouvelles possibilités pour traverser les rues et enfin de gérer des trajets.
Tous les trajets peuvent être concernés : vers des lieux familiers ou inconnus, avec ou sans utilisation des transports en commun. Tout dépend des souhaits de déplacement choisis avec la personne.
Cet apprentissage induit souvent un travail avec l’entourage afin d’objectiver avec lui les capacités réelles de la personne malvoyante. Cela permet ensuite la mise en pratique des nouveaux acquis par la personne dans un climat de confiance avec les aidants (personnes de l’entourage professionnelles ou non professionnelles).